Malgré sa proximité à la ville, l’accessibilité au village reste plus ou moins limitée. En effet, aucun taxi brousse ne circule de Décembre à Mars durant la saison des pluies dû au mauvais état de la route, inondée par la boue. Cela entraîne la population à vivre de manière isolée, contrainte à l’autosuffisance.
L’importation se limite aux produits ménagers, industriels, impossibles à fabriquer de manière locale, tels que les seaux et gobelets en plastiques, matelas ou encore des habits de seconde- mains ou « friperie ». Pour les produits alimentaires, chaque ménage cultive le riz, aliment de base, utile à sa propre consommation. Ils cultivent également quelques autres légumes (tomate, concombre, potiron) et élèvent des zébus, chèvres, moutons et poules pour la viande et le lait. La grande majorité des produits alimentaires est utilisée à la consommation directe et une faible part constitue un surplus, vendu directement devant les habitations, aux abords de la route. La nourriture reste relativement limitée, les produits frais n’étant pas vendus quotidiennement et ne pouvant être conservé, par l’absence d’électricité, donc de réfrigérateur.
L’enclavement du village constitue le principal frein au développement, par l’impossibilité de pratiquer une quelconque exportation et importation à grande échelle. Selon les autorités présentes, la réparation et réhabilitation de la route est indispensable pour redynamiser le développement local et durable du village.
Sirine et Fitia, volontaires Explore de WWF Madagascar à Anjianbe en 2017.