Une declaration de la Directrice de la Délégation WWF : Tasneem Essop
Nous sommes à un jour seulement de la date limite que la Présidence française s’est donnée pour un texte final d’accord. Les ministres ont désormais pris la relève et travaillent pour s’assurer que nous aurons un accord robuste à Paris. Nous sommes à la croisée des chemins – soit nous poursuivons notre chemin vers les 3°C, soit nous mettons en place ce qu’il faut pour une trajectoir vers les 1,5°C.
Nous devons éviter de voir disparaître dans l’accord qui se dessine les éléments clé de la construction d’un bon accord, comme la finance, les efforts de réduction des émissions et les pertes et dommages, car nous aurions manqué l’opportunité de progrès majeurs.
Le rythme des négociateurs est assez rapide, ce qui est encourageant. Mais il existe toujours un risque de sacrifier l’ambition pour l’opportunisme.
Un des points important est également le besoin de point de rendez-vous pour vérifier ou revoir les process avant 2020. Cela nous permettrait de garantir que les gouvernements appliquent bien leurs promesses et renforcent vraiment leurs actions contre le changement climatique. Les contributions actuelles nous mènent à mi-chemin d’un point où la science prévoit les pires effets climatiques. Une analyse des contributions pots-2020 signifierait que nous sommes coincés dans les actions actuelles des gouvernements et nous ne verrons pas d’efforts supplémentaires avant 10 ou 15 ans. Nous avons besoin d’un accord et d’un point de contrôle avant 2020 afin de pouvoir rapidement mettre en place un mécanisme de l’ambition qui pourra ainsi entrer en force en 2020.
Les ministres ont une mission claire : partir de Paris avec un accord robuste qui nous permette une trajectoire pour un avenir plus sûr. Ils doivent entendre l’appel, et les directions données par les dirigeants du monde la semaine dernière, et les dynamiques impulsées par les citoyens, les entreprises, les collectivités et communautés dans le monde.