Quel que soit l’endroit où nous sommes, chaque enfant a une importance primordiale dans une famille. Son éducation, son évolution, ses découvertes, ainsi que sa manière de vivre dépendent entièrement de son entourage, de sa culture ainsi que de l’endroit où il vit.
A Anjiabe, une commune rurale de la Région de Diana, au Nord-Ouest de Madagascar, les enfants savourent une vie à part. La commune est entourée par des petites rivières, des mangroves, divers arbres fruitiers (manguiers, tamariniers, citronniers, cocotiers, …), et par des « forêts » de canne à sucre. C’est une commune assez spacieuse et un endroit plutôt paradisiaque pour les enfants. Effectivement, ils peuvent s’épanouir physiologiquement, et peuvent jouer librement. Les jeux des enfants à Anjiabe sont plus ou moins particuliers à cause de l’absence des jouets sur place. Ils ont une immense créativité issue de la vie quotidienne de la commune ; en exemple, les petits garçons jouent aux zébus avec les mains et des feuilles de cocotier comme charrette et utilisent les vieux bidons d’eau comme petite voiture. Mis à part cela, ils jouent aux ballons, et à la bille. Quant aux petites filles, elles jouent déjà à la maman et à la petite cuisinière.
Du côté relationnel, vu qu’il n’y a pas trop de barrière, depuis leur naissance, les enfants sont plutôt proches les uns des autres et se comportent tous comme des frères et sœurs. Cependant, un paradoxe existe dans leur quotidien. D’un côté, l’affection et leurs relations fraternelles sont bien présentes. Mais de l’autre côté, une forme de violence importante existe dans leur comportement. En effet, certains enfants pratiquent le « morengy », une forme de lutte locale, et se battent régulièrement. Les enfants ont déjà beaucoup de responsabilité pour leur jeune âge. Chez eux, les garçons et les filles prennent de l’eau dans des puits, cuisinent et ils s’occupent de leurs frères et sœurs moins âgés. En plus de leurs tâches ménagères, ils vendent des produits vivriers pour leurs parents et pour avoir un peu d’argent de poche. Du point de vue scolaire, les enfants n’ont pas le pouvoir d’aller au lycée et à l’université à cause des problèmes financiers et l’isolement du village surtout en saison de pluie.
Fitia & Lena, volontaires Explore de WWF Madagascar à Anjianbe en 2017.