A Anjiabe, la grande majorité des déplacements se font à pieds, les routes étant presque inexistantes. Une unique route secondaire quasiment impraticable en voiture ordinaire durant la saison pluvieuse s’étendant de Décembre à Mars, permet d’accéder au village. Au sein de celui-ci, seuls des petits sentiers vaseux relient les différents lieux du village et les habitations. Il n’y a pas d’autres choix pour la population que de se déplacer à pieds.
La bicyclette est également utilisée par quelques villageois, principalement pour aller vers des destinations plus éloignée s ou pour transporter des objets lourds tels que des sacs de riz ou encore des marchandises. En effet, les vendeurs utilisent également la bicyclette pour se rendre de village en village, passant devant chaque ménage, proposant leurs produits, le plus souvent des légumes, du pain, du poisson ou encore des glaces.
La charrette tirée par les zébus est l’unique moyen de transport permettant de déplacer des objets, lourds, volumineux et pouvant parcourir tous types de terrain, tout au long de l’année. Lors de notre séjour à Anjiabe, l’accès au village était impossible en 4×4 durant les deux premiers mois (Février et Mars). A chaque mission, le transport de nos bagages s’est fait en charrette sur 1 km avant d’atteindre une route accessible en voiture.
Le transport des habitants d’Anjiabe est fortement restreint par les conditions climatiques et la morphologie du sol. Les zébus sont donc indispensables à la vie quotidienne de la population, pour améliorer la mobilité des habitants et des objets au sein du village. Presque chaque ménage en possède au moins un et les enfants apprennent à les élever dès leur plus jeune âge.
Délia et Sirine, volontaires Explore de WWF Madagascar à Anjianbe en 2017.